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Ainsi, l'étude publiée lundi dans la revue Journal of Personality and Social Psychology, et menée par les chercheurs du Dartmouth College, une université américaine du New Hampshire, et qui portait sur plus de 5.000 adolescents américains sélectionnés au hasard, tend à démontrer ceci :

Les jeux donnant le beau rôle aux personnages antisociaux accroîtraient les risques de délinquance et de comportements à risques (tabagisme, consommation d'alcool)

Les "sondés" ont en effet répondu à une série de questions par téléphone sur une période de quatre ans. Il faut dire que les jeux "concernés" portaient notamment sur la saga Grand Theft Auto, Manhunt ou encore... Spider-man et d'autres jeux, non précisés. Autrement dit plutôt des titres déconseillés aux moins de 18 ans. Du moins pour les deux premiers cités.

Les chercheurs ont aussi pris en compte de nombreux facteurs, comme le fait de jouer à ces jeux violents je cite, "glorifiant le risque".

James Sargent, professeur de pédiatrie au Dartmouth College, co-auteur de cette recherche, explique ainsi :

Jusqu'alors les études conduites sur l'influence des jeux vidéo sur la jeunesse se concentraient principalement sur leurs effets relatifs à l'agressivité et aux comportements violents. 

Cette étude est importante car elle suggère pour la première fois que les jeux vidéo violents pourraient non seulement inciter les adolescents à avoir des comportements violents, mais les encourager aussi à la consommation d'alcool et de tabac ainsi qu'à avoir des comportements risqués sexuellement ou au volant.

Hmmmm... Autrement dit, jouer à des jeux vidéo violents auraient une réelle influence sur le comportement des ados américains, pas seulement en termes de violence quotidienne, mais également concernant leur manière de vivre, jugée à "risques", notamment concernant l'usage du tabac (vous avez dit canabis ?), le sexe ou bien au volant. Oui, à 16 ans, on vous "donne" littéralement le permis aux USA...

Encore une fois, cette étude, sans doute rondement menée, ne précise pas si les personnes sondées étaient, au départ déjà des personnes fragiles. Ni même si l'influence de l'entourage, des films et des séries (violents), de la publicité, des actualités, de la pression des études, des armes en vente libre... ont influé directement ou indirectement sur leurs déclarations.

Car finalement, il ne s'agit que de cela : des paroles d'ados (américains), qui font sans doute leur crise, comme beaucoup dans le monde "occidental", et qui ont une furieuse envie de "s'identifier" à leurs héros virtuels.

Difficile dans ces conditions de se faire une fois encore un avis tranché sur la question. Oui, les "choses" qui nous entourent et auxquelles on s'adonne, nous influencent forcément un peu. Mais de la à prétendre qu'ils changent radicalement notre comportement et guident nos choix de vie...

[Source : Dartmouth]