Lorsque de nouvelles consoles débarquent sur le marché, ils leur faut des killer apps. Des jeux capables de faire vendre des machines tant ils sont à la fois bons et impressionnants techniquement. Ryse : Son of Rome et son époque Romaine, parfaitement retranscrite, est sans doute à même de conquérir les coeurs des joueurs, mais la victoire lui est-elle assurée pour autant ?
Marius Titus est un légionnaire romain, un général même, et surtout un héros qui a largement fait ses preuves avec les années ! Mais la guerre qu'il mène aujourd'hui contre les barbares est en train de ruiner l'avenir de Rome. Ainsi, il va se retrouver isolé avec Néron dans une salle du palais, acculé, dos au mur. Il n'a d'autre ressource que de... bon ok désolé. Et en attendant que les ennemis percent les défenses du palais ou que les légionnaires les repoussent, il va raconter son histoire à son empereur...
Rome dans toute sa splendeur
Beaucoup de joueurs s'inquiètent de l'écart technique qu'il peut y avoir entre la PlayStation 4 et la Xbox One. Mais pour avoir joué aux deux machines, et particulièrement à ce Ryse : Son of Rome, sachez que le titre de Crytek prouve que la Xbox One met déjà la barre très haut et que la lutte entre les deux constructeurs ne fait que commencer. En effet, la qualité du rendu à l'écran de ce titre est tout simplement bluffante. Les armures des romains sont bourrées de détails, les effets de lumières sont éblouissants et le nombre de personnages affichés à l'écran presque surréaliste. Dans la scène d'introduction, des dizaines de légionnaires repoussent un flux incessant de barbares tandis que les balistes projettent de gigantesques flèches enflammées qui explosent les plus beaux bâtiments romains, le tout alors qu'un soleil aveuglant illumine la scène. Spectaculaire dans sa mise en scène justement, et extrêmement beau, Ryse : Sons of Rome est déjà une claque technique. Reste à savoir si le titre tient toutes ses promesses sur le plan du gameplay.
Légionnaires, en formation !
Après les premières démos de l'E3 2013 en juin dernier, nombre de joueurs se sont demandés si Ryse n'était qu'un simple jeu de QTE sans la moindre finesse. Ce ne sera pas le cas, même si on peut s'inquiéter d'une certaine répétitivité dans l'action après 2h30 de jeu. Pour être clair, le jeu de Crytek est un beat them all, au même titre qu'un Dynasty Warriors, affublé de différentes phases de jeu et plusieurs subtilités en combat qui étoffent tout de même l'expérience. Dans la mêlée Marius peut utiliser quatre touches principales. Le bouton A servira à contrer, le X a attaquer avec son glaive, Y à frapper avec le bouclier pour percer la défense d'un ennemi et le bouton B lui permettra d'effectuer une roulade pour éviter une attaque trop lourde à contrer. Mais notre champion est maitre dans l'art du combat au corps à corps et sera capable de réaliser des finish moves (attaques finales spectaculaires) pour achever ses ennemis. Ultra violents, ces fameux finish se révèlent extrêmement spectaculaires et demandent de tapoter les différentes touches d'attaque pendant des cutscenes, réalisées à l'aide du moteur du jeu, afin de faire les meilleurs enchainements. Tout est donc ici une question de rythme. Et c'est finalement là que Ryse se distingue : c'est un beat them all basé sur votre timing. Plus vous enchaînez les passes d'armes au bon moment, plus vous augmenterez votre score et votre gain d'expérience. Un jeu de QTE plus élaboré que la moyenne, donc, mais d'une beauté effarante et aux actions viscérales.
La toute puissance de Rome
Le titre en est-il inintéressant pour autant ? Non car les développeurs nous promettent plus de 100 finish moves à débloquer (Mortal Kombat style), la possibilité de tuer jusqu'à trois adversaires à la fois dans les séquences finales, une utilisation intelligente de la RAGE pour déclencher un coup qui étourdit tous les ennemis qui entourent Marius, des séquences dans lesquelles notre héros gère son escouade de guerriers pour avancer en formation tortue sur les champs de bataille par exemple, des passages de tirs à la baliste ou à la lance, et de multiples ennemis à gérer de différentes manières. Pour ce dernier élément, ils s'agit de déclarations des développeurs puisque nous avons pu faire un peu moins de la moitié du jeu en 2h30 (mais les devs nous promettent 8 heures, expliquant que les derniers chapitres sont plus longs) et que nous avons dénombré seulement quatre types d'adversaires différents. Nous attendrons donc de voir ce qu'il en est avec la version finale, mais même si les routines des barbares semblent être souvent les mêmes, les combats auxquels nous avons pris part ont été extrêmement prenants, c'est indéniable. En effet, on passe des attaques classiques au brise-garde avec le bouclier en passant par l'utilisation des lances en plein combos, le tout dans un rythme effréné en effectuant des actions ultra spectaculaires. Franchement, c'est la claque !
Combattre à ses côtés
Oui, on peut le dire, il y a bien un air de 300, le film, dans les affrontements de Ryse. Le titre est indéniablement une belle vitrine technique et les actions y sont spectaculaires et prenantes. Mais des questions demeurent aujourd'hui : est-ce que le jeu ne lassera pas sur la longueur et est-ce que les compétences à débloquer seront assez vastes pour renouveler à la fois les combats et l'expérience du joueur ? Réponses au moment du test. En attendant, nous avons pu discuter du mode multijoueur avec l'un des développeurs. Ryse nous fera participer à des rixes coopératives à deux joueurs mais ne proposera pas d'affrontements compétitifs à proprement parler. La compétition se déroulera donc sur les classements en ligne suivant différents critères. L'idée est de propulser deux joueurs dans différentes arènes (une dizaine) avec des objectifs particuliers. On parle de tuer des ennemis à la pelle, mais aussi d'atteindre des objectifs dans la mêlée, de défendre des points, d'empêcher un géant de bois de s'enflammer en l'arrosant régulièrement, le tout en fracassant des crânes par dizaine... Bien entendu, certaines missions nécessiteront une réelle coopération entre les deux partenaires et on nous promet, par ailleurs, des finish moves à deux joueurs pour garder une touche encore plus spectaculaire puisque toutes les cartes sont en fait dans le même Colisée, avec des décors aménagés à chaque fois.
Ryse : Son of Rome devrait tenir sa promesse du côté de la technique et nous devons avouer que nous avons pris un malin plaisir à fracasser du barbare avec Marius. Mais il est encore trop tôt pour savoir si Crytek à injecté assez de variété et de profondeur dans le titre pour être certain de son intérêt sur la longueur. Rendez-vous le 22 novembre à la sortie de la Xbox One pour être définitivement fixé !