Le succès sans commune mesure de Call of Duty fait des envieux. Et parmi ceux-là, EA qui se tire la bourre avec Activision depuis des années pour la suprématie mondiale en termes de ventes de jeux vidéo, est bien décidé à prendre sa part de gâteau du FPS militaro-hollywoodien moderne. Ainsi, la recette est claire pour ce nouveau Medal of Honor, on se calque sur la concurrence.
Si vous avez joué à Call of Duty : Black Ops ou encore Modern Warfare 2, que vous appréciez ces deux jeux, il y a des chances que Medal of Honor : Warfighter vous enthousiasme. En effet, les similarités entre ces jeux sont tellement évidentes que pour les mectons dans mon genre qui fuient comme le choléra ce genre d'ambiance militaire grand spectacle mais qui se veulent "authentiques", on est pas loin du pareil au même, peut-être avec une prime vraiment plus hollywoodienne pour COD, ce qui permet quand même une certaine distanciation.
Aux quatre coins du monde
Dans MOH : Warfighter, on incarne des soldats de l'International TIER 1, force d'élite qui intervient partout dans le monde lors de missions particulièrement sensibles, des crises humanitaires, des catastrophes naturelles. Mais on est évidemment pas là pour distribuer du riz aux Somaliens mais plutôt pour se farcir du Philippin terroriste comme dans la démo qui nous a été présentée. Le tout tourne sur le Frosbite Engine 2 de DICE et envoie quand même autrement plus, graphiquement, que le dernier jeu Medal of Honor. C'est aux Philippines, dévastées par les inondations que le conflit se tenait et le tout était plutôt spectaculaire dans le bâtiment où avait lieu les échanges de coups de feu, et où il fallait jongler avec les vagues d'eau qui venaient remodeler le paysage. Bye bye l'Afghanistan, les évènements de ce nouveau jeu sont répartis sur l'ensemble du globe et l'on retrouvera Mother, Preacher et Voodoo, des personnages issus du dernier titre.
Inspiré de faits réels...
Mais le plus (ou le moins, c'est à vous de voir), c'est que Medal of Honor : Warfighter s'inspire de faits réels. Ainsi, aux Philippines, ce sont les membres du groupe terroriste Abou Sayyaf à qui l'on avait à faire. Comme pour COD, un ex des Forces Spéciales travaille avec les développeurs pour s'assurer de l'authenticité des situations, des équipements, du comportement des soldats, volonté, comme l'indiquait notre interlocuteur de chez EA, "de rendre hommage à tous ces courageux soldats". Encore une fois, toute l'idéologie véhiculée dans le jeu pourra en faire tressaillir plus d'un... Vu que le jeu multi proposera de nombreuses forces spéciales d'intervention telles que celles de la Pologne, du Royaume-Uni, de l'Australie, de la Corée du Sud ou bien entendu des Etats-Unis, on se demande si l'on pourra d'ici peu revivre en jeu vidéo l'intervention de Toulouse qui visait à appréhender Mohamed Merah... Visiblement, ce n'est pas encore pour maintenant, ni le GIGN, ni le RAID, n'étant présents pour que les joueurs français ressentent "la fierté nationale d'incarner les soldats de leur pays". Au secours...
Attendu pour le 23 octobre 2012 sur PC, PS3, Xbox 360, Medal of Honor : Warfighter sera un copycat de Black Ops, avec un moteur quand même beaucoup plus impressionnant, avec ses environnements destructibles, des effets permis par le Frostbite Engine 2. Bosnie, Yemen, Afrique de l'Est, MOH : Warfighter promet de vous envoyer aux quatre coins du monde, pour que "les Forces du Bien" triomphent de manière spectaculaire... On sait qu'il faudra en savoir plus sur le contenu multi du jeu pour se donner une idée de l'influence que pourra avoir le titre, en attendant, on restera très sceptique face à cette possibilité de rejouer des évènements récents... Mais on touche là évidemment, à une autre question, et pour ce qu'il est MOH : Warfighter fait le boulot... RDV à l'E3.