Vous n'êtes surement pas sans savoir que depuis le mois de Janvier 2012, les principaux développeurs français du jeu vidéo en ont pris un petit coup dans l'aile suite au non renouvellement du crédit d'impôts sur le jeu vidéo.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, depuis plusieurs années l'Etat français était particulièrement généreux avec les développeurs puisque ces derniers bénéficiaient d'un abattement de près de 20% sur leur imposition. Le but étant de pousser ces sociétés à continuer leur activité en France. Seulement voilà, cela n'est pas du goût de tout le monde et la commission européenne à récemment bloqué le renouvellement de ce crédit d'impôt car ce genre d'aide est interdite par la loi européenne.
Guillaume de Fondaumière, actuel co-président du Studio Quantic Dream (Heavy Rain), mais aussi président de la fédération européenne des développeurs de jeux vidéo monte ainsi au créneau comme on l'apprend dans les colonnes du Figaro et explique que ce crédit d'impôt était un avantage pour l'industrie du jeu en Europe, argumentant qu'Ubisoft par exemple a décidé de relocaliser le développement de certains jeux sur le territoire français (et donc européen) lors des dernières années.
La fin de cette mesure-phare, qui a suscité l'espoir de nombreux studios européens et a montré son utilité en France, serait une erreur historique.
David Cage avait d'ailleurs déjà expliqué au site Develop que "pour (...) dire la vérité, sans ce crédit d'impôt, nous serions très certainement au Canada à l'heure actuelle".
La menace de délocalisation n'est donc pas forcément à prendre à la légère. A noter que dans la foulée, et pour ces mêmes raisons, Ubisoft menace aussi de quitter la France. Alors certes cela pourra faire sourire quand on sait que la grande majorité de la société ne développe déjà plus dans l'hexagone, mais rappelons qu'il existe toujours des antennes de développement à Montpellier (Rayman) ou Montreuil (Just Dance), et qu'il serait fâcheux pour les métiers du jeu vidéo français de les voir s'exiler...