L'association de l'Union Fédérale des Consommateurs - Que choisir, ou UFC - Que choisir, vient de mettre ses deux pieds dans le plat de notre chère industrie afin de dénoncer, plainte à l'appui, certains abus constatés chez les éditeurs de jeux vidéo (sont cités Codemasters, Warner Interactive, THQ et Bethesda Softworks) comme chez les distributeurs (Micromania, Fnac Direct et Game France).
Elle pointe notamment une série de pratiques qu'elle juge inadmissibles, à commencer par la mise sur le marché de jeux considérés comme incomplets. En effet, elle estime que "les éditeurs vendent chèrement ce qui s'apparente parfois à de simples démos qu'il faut compléter avec des contenus payants".
Elle dénonce également l'obligation de plus en plus prégnante pour les joueurs de disposer d'une connexion internet pour pouvoir activer l'utilisation pure et simple d'un jeu préalablement acheté, ou bien encore certaines de ses fonctions, pratique qu'elle trouve, et on ne la contredira pas, discriminatoire.
Enfin, UFC - Que choisir s'insurge contre la propagation du système de pass online, "dont le principe vise à tuer le marché d'occasion puisque le consommateur qui achète un jeu de seconde main doit investir dans un nouveau code d'activation, rendant le jeu ainsi acquis aussi cher qu'un jeu neuf" . De plus, elle précise que "en cas de vente sur Internet et d'occasion, les vendeurs spécialisés dans les jeux vidéo neufs
et d'occasions tels que Micromania, Game ou Fnac, ne mentionnent pas l'existence d'un tel code et
pour un jeu d'occasion, s'il a été utilisé ou non".
L'association a demandé également à la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, en charge de la protection des consommateurs, d'ouvrir une enquête.
Même si, pardonnez-moi l'expression, elle pisse malheureusement dans un violon tant que les joueurs eux-mêmes cautionneront ces "nouvelles façons de jouer" à travers leurs achats, le simple fait de la voir monter au créneau me fait - à titre personnel - rudement plaisir.