C'est la fête en ce moment chez les branches US des grosses compagnies de jeux vidéo. En effet, après la firme Sony (Sony supprime le recours aux class action sur le PSN US), Electronic Arts rentre à son tour dans la danse en incorporant dans les conditions d'utilisation du service Origin (leur plateforme concurrente de Steam), une clause qui engage les futurs usagers du système à renoncer formellement de leurs droits de poursuite sous forme de class action.
Cette nouvelle disposition liberticide est consécutive d'une décision de la Cour Suprême américaine datée d'Avril dernier, qui a autorisé AT&T (le numéro un des télécoms aux USA) à utiliser ce terme particulier dans les contrats qui les lient à leurs propres employés.
Sony et Electronic Arts ont donc profité de cette brèche juridique afin de l'appliquer à leurs contrats individuels, à la différence fondamentale que ceux-ci concernent leurs clients. En outre, si ces mêmes acheteurs désirent malgré tout poursuivre l'une de ces sociétés à titre privé, ils se verront imposer un arbitrage par ces dernières en cas d'éventuel litige.
Seul et unique moyen de contester cette clause, la loi laisse la possibilité au consommateur américain de se défausser en usant d'un courrier (sous 30 jours maximum) qui argue de son refus des termes du service, en s'en privant par la même occasion.
Si par le passé, on constate également des abus en la matière du côté des particuliers, chacun appréciera aujourd'hui à sa juste mesure cette énième reculade du droit commun.