1 an = 1 jeu
Chaque semaine, retrouvez une chronique
réalisée par Salomé,
Bloggeuse et joueuse invétérée.
1 an = 1 jeu
Cette semaine est un peu différente des autres. Elle est un peu particulière parce qu'elle marque un changement inattendu dans ma vie, un bouleversement que je redoutais depuis quelques années... Oui. Cette semaine je fête mes 22 ans.
Alors 22 ans est un âge important, une étape cruciale dans la vie d'un humain. C'est également le moment des bilans, le moment de faire un point sur sa vie, sur ces années écoulées. 22 ans c'est l'âge nostalgique. Le temps des regrets mais également des plus beaux souvenirs. C'est la raison pour laquelle, en cette semaine si spéciale, j'ai décidé de faire un tour en enfance, de me plonger dans les méandres de ma mémoire, afin d'en extraire mes 22 plus beaux moments de jeu vidéo.
- Super Mario Land 2 : le niveau de l'arbre. Parce que ces abeilles me font encore frissonner près de 15 ans après les avoir croisées pour la première fois... Des ennemis coriaces, une gameboy qui ne tolérait que les longues heures dans une pièce bien éclairée, et le souvenir encore clairement distinguable de cet écran figé, indiquant la mort subite de ces piles qui semblaient s'acharner contre notre plaisir.
- Doom, premier niveau. Ses graphismes ultra pixellisés, ses monstres effrayants, mais surtout son passage secret "quitte ou double" en dehors de la fenêtre près de la lave. Ses cheat codes qui permettaient d'avoir un apercu ô combien magique du sacro saint dernier niveau... Ainsi que le regret associé de ne jamais y être parvenue sans tricher.
- Hocus Pocus. Sa version démo, aux sons midi insupportables, ses gargouilles volantes qui crachaient des éclairs de feu toujours au mauvais moment, mais par dessus tout, son dernier niveau qui débloquait un aperçu ravageur de ceux à suivre dans la version complète. Des ennemis-arbres que je ne connaitrai jamais. Et ce uniquement car au milieu des années 90, ce n'était pas encore hype de payer en ligne.
- Alone in the Dark, dans le grenier. Ma première grosse frayeur face au monstre se rapprochant dangereusement de moi. Evidemment, si j'avais eu le recul nécessaire, j'aurais remarqué que celui-ci se déplaçait aussi rapidement qu'une tortue en plein sprint, et donc moins paniqué en me dirigeant vers la trappe salvatrice.
- Resident Evil 2, le commissariat. La surprise jouissive de comprendre qu'une fois tous les monstres tués, le temps de débloquer la prochaine intrigue, ceux-ci ne réapparaitraient plus. Jamais. À moi toutes les réserves d'herbe de feus messieurs les policiers.
- Crash Bandicoot, niveau "Rolling Stone". Tout d'abord parce que je ne comprenais pas pourquoi ce niveau portait le même nom que les vinyles poussiéreux de mon père. Ensuite parce que c'est ce jour là que j'ai réalisé que la profondeur de champs 3D et moi ne pourrions jamais cohabiter.
- Time Crisis. Mon premier jeu d'arcade. Mon pistolet en plastique bleu Namco grâce auquel le plus méchant des gangsters ne saurait survivre... Même caché derrière un muret ou une voiture.
- Silent Hill et l'énigme du piano. Aujourd'hui je l'avoue enfin : je n'ai jamais réussi à passer cette épreuve. Oui : j'avais l'action replay, oui j'avais acheté un magasine de tips, oui j'avais rentré le merveilleux code. Pardon.
- Metal Gear Solid. Parce qu'il a marqué le début d'une addiction passionnelle à Snake, parce que c'était une version pirate et que jusqu'à très récemment, je pensais que le jeu était effectivement en noir et blanc. Merci Hideo, merci.
- Tomb Raider. Parce que c'était les premiers seins triangulaires en pixels que je voyais. Et quand on n'en a pas encore soi-même, cela change beaucoup de choses.
- Myst. Parce que je n'ai jamais rien compris aux énigmes de ce jeu et qu'il m'a dégoutée des point'n click.
- Day of the tentacle. Parce que je n'ai jamais rien compris aux énigmes de ce jeu et qu'il m'a réconciliée avec les point'n click.
- Hokuto no Ken 3. Parce qu'il m'a presque fait détester ma Fami.
- Metal Gear Solid 3, grâce auquel les Calorie Mate ont été le fil rouge de ce même séjour au Japon, et le meilleur de la série à mon sens. Et ce n'est pas uniquement du aux plans rapprochés de Snake en combi moulante alongé dans les herbes hautes...
- L4D dans sa globalité. Un jeu qui a révolutionné mon appréhension des FPS, m'a redonné le goût du sang de zombie et a fait de mon canapé un allié bien plus précieux que je ne l'imaginais. Je me souviens de ma première explosion de joie lors d'une attaque coordonnée en réseau durant laquelle chacun d'entre nous, infectés spéciaux, s'était emparé d'un survivant. Le paradis virtuel.
- House of the Dead 4. C'était ma première fois, toute toute première fois dans une salle d'arcade parisienne bien connue. Score final : une trentaine de jetons, deux ampoules indélébiles mais un score gravé dans la borne. Victoire.
- Bioshock... Sa scène de crash effrayante, son ambiance sonore à glacer le sang, ses airs faussement légers et rassurants de Billie Holiday, ses protecteurs, son adam. Ces nuits passées collée à mon écran PC. Cette nuit durant laquelle je n'ai pas dormi, dont j'ai mis une semaine à me remettre.
- Onimusha 3... Parce que Jean Reno volait la vedette à Samanosuke.
- Splinter Cell Conviction et ses jardins de la maison blanche. Un des rares moments depuis de nombreuses années où ma conscience a su me dissuader de projeter tout objet solide alentours en direction de ma télé.
- Alan Wake chapitre 6... Seule, dans le noir, rideaux tirés, téléphone éteint, je peux assurer que n'importe qui à ma place aurait crié autant que moi.
- Mario Kart Wii qui reste encore et toujours à la première place des "10 jeux auxquels je dois jouer pour impressionner un garçon".
- Final Fantasy VII. Un parc, un garde, un code à lui donner, 1 tentative, 1 réussite totale, 1 coup de bol monstrueux... 3h de jeu en moins, 1 fierté à vie.
Une belle séance de diapositives qui remet plus que jamais au goût du jour les top 5... qui contrairement à ce que l'on pourrait penser ne sont pas réalisés par des personnes à l'esprit de synthèse, mais par celles qui cherchent juste à dissimuler leur âge.
Salomé Lagresle
Bloggeuse jeux vidéo et gameuse irréversible, Salomé, jeune fille sage de 22 ans, reste néanmoins la femme d'un seul homme : Snake. Collectionnant les jeux Ken le survivant et les pistolets en plastique, cette étudiante en communication expose, parfois même en chanson, ses humeurs et aventures quotidiennes sur son site coloré : Junkflood.